Hollande au Mali : « Le combat n’est pas terminé »

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20h54 :  «  Nous payons aujourd’hui notre dette à votre égard » -Le président français François Hollandea réaffirmé que la France restera « le temps qu’il faudra » au Mali soulignant que « le terrorisme n’a pas encore été vaincu », et il a appelé au respect « des droits de l’Homme »,

 dans un vibrant discours acclamé par la foule à Bamako. « Le terrorisme a été repoussé, il a été chassé mais il n’a pas encore été vaincu », a déclaré le président français dans un discours sur la place de l’indépendance, aux côtés du président malien par intérim Dioncounda Traoré. « Nous nous battons en fraternité, Maliens, Français, Africains, parce que moi je n’oublie pas que lorsque quand la France a été elle-même attaquée (…) qui est venu alors ? C’est l’Afrique, c’est le Mali. Merci merci ! Nous payons aujourd’hui notre dette à votre égard », a lancé M. Hollande ovationné. Il faisait référence aux tirailleurs africains qui combattirent sous l’uniforme français dans les deux guerres mondiales, en Indochine ou en Algérie. « Mais le combat n’est pas terminé les groupes terroristes sont affaiblis, ils ont subi de lourdes pertes mais ils n’ont pas disparu », a insisté François Hollande, alors que la France est engagée au Mali depuis trois semaines, permettant la reconquête des principales villes du nord du Mali.

 

Auparavant, lors d’une conférence de presse, François Hollande avait repoussé tout « risque d’enlisement » des troupes françaises car « nous avons le soutien de la population » et une communauté internationale « à l’unisson ». Il avait de nouveau appelé les ravisseurs des otages français au Sahel à les libérer: « Nous sommes présents, nous sommes tout près, à partir de là, les ravisseurs doivent comprendre que le moment est venu de libérer les otages », a-t-il déclaré. Concluant son intervention, M. Hollande a de nouveau exalté l’amitié entre la France et le Mali. « La France est avec vous (…) fière de vous, et moi je veux vous dire que je viens sans doute de vivre la journée la plus importante de ma vie politique », a-t-il déclaré.

 

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18h35 : Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a promis qu’il n’y aurait « aucune exaction, aucun règlement de compte, aucune représaille », après la reconquête du Nord du Mali occupé par les groupes islamistes armés par les soldats français et maliens. « Dans l’euphorie de la liberté retrouvée, ne vous laissez jamais aller aux excès, à la vengeance, je sais que je peux compter sur vous pour qu’il n’y ait aucune exaction, aucun règlement de compte », a déclaré le chef de l’Etat malien, lors d’un discours place de l’indépendance à Bamako, au côté du président français François Hollande. « Je demande à tous ceux qui ont fui leurs maisons par peur des représailles de revenir chez eux et de reprendre une vie normale », a-t-il ajouté. « Jusqu’à présent le comportement de nos troupes est quasi-exemplaire, nous serons intransigeants envers ceux qui transgresseront les règles de la guerre et le droit humain », a promis Dioncounda Traoré, espérant « zéro dérapages, zéro représailles, zéro exactions. Des ONG ont porté ces derniers jours des accusations d’exactions et de violations des droits de l’homme contre les parties en conflit au Mali, notamment contre les soldats maliens. Le président malien avait auparavant salué François Hollande: « Vous êtes chez vous, monsieur le président ». « Dites à François Hollande qu’il est le frère de toutes les Maliennes, de tous les Maliens, l’ami sincère de l’Afrique toute entière », a-t-il ajouté sous les applaudissements de la foule venue écouter les deux dirigeants. Le chef de l’Etat malien a remercié la France pour son aide « à un moment où l’existence même du Mali était en jeu » et il a promis une « réconciliation nationale » dans le cadre d’un « dialogue inter-malien ouvert à toutes les sensibilités ». Il a répété son souhait d’organiser dans son pays des élections générales avant le 31 juillet. « Je ne doute pas un seul instant que vous nous aiderez aussi à gagner le pari de la démocratie malienne », a assuré M. Traoré, avant de prendre la main de François Hollande et de lever leurs deux bras vers le ciel, en signe de victoire et d’unité.

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18h25 : François Hollande arrive place de l’Indépendance à Bamako et dépose, avec son homologue malien, une gerbe de fleurs. Le président français François Hollande a assuré un peu plus tôt qu’il « n’y a aucun risque d’enlisement » des troupes françaises au Mali. « Il n’y a aucun risque d’enlisement parce que nous avons le soutien de la population, parce que les Africains sont là, parce que les Européens sont présents, parce que nous avons une communauté internationale qui est à l’unisson », a fait valoir le président français devant la presse. « Nous sommes présents, nous sommes tout près, à partir de là, les ravisseurs doivent comprendre que le moment est venu de libérer les otages », a-t-il déclaré, peu avant de se rendre sur la place de l’indépendance de Bamako pour y prononcer un discours.

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17h02 : Quelque 9.000 réfugiés maliens fuyant les opérations militaires dans le Nord et le centre du pays sont arrivés en une semaine en Mauritanie, a-t-on appris de sources concordantes. « Neuf mille réfugiés sont arrivés en une semaine, soit une moyenne de près de 1.300 par jour », a déclaré une source administrative mauritanienne. « Ils arrivent en masse à MBerré (camp d’hebergement des réfugiés maliens), à bord de véhicules ou de charrettes tirées par des ânes, souvent dans le dénuement total et fatigués par la peur et le froid », a-t-elle ajouté. Ces informations ont été confirmées par des représentants à Nouakchott de la communauté maure. Les réfugiés fuient les combats et les bombardements français contre les groupes islamistes armés. Des missions du gouvernement mauritanien, de celui du Mali et du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies se trouvent sur place dans le camp de MBerré, où sont reçus et enregistrés les réfugiés maliens, selon la source administrative mauritanienne. La délégation malienne, composée de représentants de l’ensemble des communautés du Nord du Mali, cherche à « établir le contact avec les réfugiés, s’enquérir de leur sort et discuter de leur éventuel retour » au Mali, a confié à l’AFP une source en son sein.

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16h31 : François Hollande arrive à Bamako. Il doit rencontrer la communauté française et prononcer un discours depuis la place de l’Indépendance.

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15h43 : Le vice-président américain Joe Biden a félicité samedi à Munich la France pour être intervenue au Mali, tandis que la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a défendu l’action de l’UE, critiquée en France. « Je félicite la France et les autres partenaires pour l’action au Mali », a déclaré M. Biden au deuxième jour de la conférence internationale sur la sécurité de Munich. Le conflit malien « concerne les intérêts américains » même si « la lutte contre Aqmi est éloignée des frontières » des Etats-Unis, a-t-il ajouté. M. Biden, qui doit se rendre à Paris après avoir quitté l’Allemagne dimanche, a souligné que son pays avait apporté son soutien à l’opération française en moyens de transport, de ravitaillement en vol et de renseignements. « De nombreux pays ont proposé leur aide à la France », a insisté la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, en s’élevant contre les critiques affirmant que la France avait été laissée seule par ses partenaires. « Les efforts se poursuivent », a-t-elle insisté en détaillant les actions engagées par l’UE au Sahel, dont les objectifs « à moyen terme » visent à stabiliser la région.

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14H32 : Vienne enverra une équipe militaire médicale -L’Autriche enverra une équipe militaire médicale au Mali au sein de la mission européenne de formation et de conseil (EUTM), a annoncé le ministre autrichien de la Défense, le social-démocrate Norbert Darabos, en marge de la Conférence sur la sécurité à Munich (Allemagne). Le porte-parole du ministre, Stefan Hirsch, a précisé à Vienne que le contingent autrichien devrait compter une dizaine de militaires, qui seront basés près de la capitale malienne, Bamako, c’est-à-dire loin des zones de combat dans le nord du pays. Il est « envisageable » d’envoyer ce contingent à partir de mars, a-t-il ajouté. L’Autriche devrait annoncer sa proposition à ses partenaires européens mardi, lors d’une conférence à Bruxelles. Stefan Hirsch a toutefois refusé de préciser si les troupes autrichiennes seront envoyées avant la fin des combats.

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13h44 : La mission française n’est « pas terminée » -Le président François Hollande a affirmé que l’action de la France au Mali n’était « pas terminée », mais que les pays africains allaient bientôt « prendre le relais », au cours de sa visite à Tombouctou, dans le nord du Mali. « Depuis le 11 janvier, nous avons déjà accompli beaucoup de travail, il n’est pas encore complètement terminé. Cela va prendre encore quelques semaines, mais notre objectif est de passer le relais », a déclaré le président français. « Nous n’avons pas vocation à rester: nos amis africains vont pouvoir faire le travail qui était le nôtre jusque-là », a-t-il ajouté. « Il n’y a pas de partie du Mali qui doit échapper au contrôle de l’autorité légitime », a souligné le président français. De son côté, le président malien par intérim Dioncounda Traoré a remercié les soldats français pour leur « efficacité » et leur « professionnalisme », qui ont permis de libérer la population du nord du Mali qui a vécu « sous la barbarie et l’obscurantisme pendant des mois et des mois ».

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12h07 : Premier bain de foule pour le président français au centre-ville de Tombouctou, sous très haute protection, un scénario inédit pour un chef d’Etat français.

 

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11h32 : François Hollande arrive à Tombouctou, où il a été accueilli par des soldats français et maliens qui ont récemment repris cette ville emblématique du nord du Mali aux groupes islamistes armés qui l’occupaient. Sur la place principale de Tombouctou, des centaines de personnes sont déjà rassemblées pour « dire merci » à la France. François Hollande visite également la mosquée de Tombouctou et admire les précieux manuscrits anciens dévoilés pour l’occasion. « Il y a vraiment une volonté d’anéantir. Il ne reste rien », a-t-il constaté, en visitant avec l’imam de la grande mosquée de Tombouctou deux mausolées de saints musulmans détruits par les jihadistes. Au détour de la visite, il déclare « Je ne veux pas me mêler de la vie politique malienne, ce n’est pas le but de l’opération. »

 

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8h56 : Le président français François Hollande est arrivé à Sévaré pour une visite de quelques heures au Mali, trois semaines après le déclenchement d’une opération militaire française destinée à déloger les groupes islamistes armés du nord du pays. Accueilli à sa descente d’avion par le président malien par intérim Dioncounda Traoré, M. Hollande est accompagné de trois ministres, Laurent Fabius (Affaires étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense) et Pascal Canfin (Développement). Le président français s’est vu offrir un jeune chameau par la délégation malienne (voir vidéo).

 

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7h37 : Les forces françaises ont « progressé de façon spectaculaire » selon Panetta -Le secrétaire américain à la défense s’est exprimé sur le conflit au Mali. Les forces françaises au Mali ont progressé de façon spectaculaire face aux groupes islamistes armés, a estimé Leon Panetta, mais le défi à venir -s’assurer que les pays africains puissent prendre le relais -est immense. « Elles (les forces françaises) ont progressé de façon spectaculaire. Je salue leur travail. Elles ont progressé beaucoup plus vite que ce que nous avions anticipé », a déclaré M. Panetta, trois semaines après le lancement de l’opération militaire française. M. Panetta, qui s’apprête à quitter la vie publique après avoir successivement dirigé la CIA (2009-2011) puis le Pentagone (depuis juillet 2011), estime que, à l’image de ce qui se passe en Afghanistan, la difficulté centrale réside dans la façon dont les forces quitteront le pays. « Dans la plupart des conflits dans lesquels vous vous engagez, le défi auquel vous faites face n’est pas seulement ‘comment mener à bien la mission que vous vous êtes fixée’, mais aussi ‘comment vous retirer du conflit’ », souligne-t-il. « Nous avons été confrontés à cela en Irak, en Afghanistan et les Français vont maintenant y être confrontés au Mali. La clé est de le faire de telle façon que le pays dans lequel vous vous trouvez soit, in fine, en position de prendre en charge la sécurité », explique-t-il. « C’est la clé en Afghanistan et ce sera la clé au Mali (…). Et cela va demander beaucoup de travail ». « Nous faisons tout ce que nous pouvons, à travers l’Africom (Commandement des forces armées américaines en Afrique), pour essayer de travailler avec les pays de cette région afin de s’assurer qu’Aqmi soit non seulement affaibli mais aussi, à terme, vaincu », a assuré M. Panetta.

source:lesechos

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