Les crises qui ne nous tuent pas nous rendent plus forts

Par Sidi Ali Ould Belamech

Azzaman.info/

Nous savions avec certitude que le Sénégal ne permettrait pas longtemps le transit de migrants clandestins sur son territoire. Un jour viendrait forcément où il refuserait d’accueillir les réfugiés sénégalais après la destruction de leurs papiers. Le Mali et d’autres pays suivront…

C’est ainsi que se trament les complots, et c’est toujours les plus nobles, sincères et humains qui tombent dans les pièges des loups du mal.
Nous ne blâmons pas le Sénégal pour une telle position souveraine, mais nous ne comprenons pas qu’il permette le passage de ces migrants vers la Mauritanie tout en refusant leur retour par la même voie !
C’est un acte dépourvu d’amitié, et il aura inévitablement des conséquences…

Les commerçants mauritaniens au Sénégal et les éleveurs en Mali doivent comprendre qu’ils sont en réel danger et qu’ils doivent retourner au pays.
Cette crise continuera de s’aggraver sans solution. Elle sera plus facile à gérer si nos citoyens rentrent. Sinon, il faudra la gérer d’une manière qui protège la Mauritanie, non leurs richesses dont notre pays n’a jamais bénéficié.

Toutes les fausses justifications humanitaires seront utilisées dans cette crise, et comme toujours, la Mauritanie sera seule fautive aux yeux de tous, à cause de la faiblesse de ses médias, parfois complices, et de sa diplomatie, trop occupée avec des façades trompeuses au lieu de traiter avec la France et les pays de l’OTAN, qui transforment notre humanité en crime, tandis que les motivations criminelles de leurs chiens deviennent des vertus humanitaires !

Nos commerçants au Sénégal ne rentreront qu’après avoir été pillés. Le même sort attend nos éleveurs au Mali. Les avertissements et appels ne serviront à rien : ainsi soit-il !

Les gouvernements de ces deux pays continueront à tergiverser jusqu’à ce que toutes les étapes du complot soient mûres et que tout soit prêt à exploser, comme à chaque fois.

Que tous se souviennent de l’histoire des complots contre la Mauritanie et de l’étau permanent que constituent les pays voisins, toujours complices de nos pires ennemis.

Quant à ceux qui critiquent constamment nos relations avec l’Algérie – relations qui n’ont hélas jamais atteint le niveau des rêves de nos deux peuples – ils doivent comprendre que nous connaissons parfaitement leur hostilité envers notre pays pacifique.
Et que les Émirats et autres sachent qu’ils ne peuvent briser les liens de sang, de voisinage, d’amour, de confiance, d’histoire, de géographie, d’intérêts et de menaces partagés entre nos deux pays.

Oui, tous les indicateurs, les déclarations contradictoires et les menaces informelles qui inondent les médias publics et parallèles confirment que notre pays est ciblé par une campagne internationale qui nous a pris par surprise.
Il faut y faire face avec courage, détermination et un esprit combatif inébranlable.

Les Européens doivent aujourd’hui – sans mendicité ni charité – aider la Mauritanie à renvoyer ces personnes dans leurs pays. Sinon, nous ouvrirons la mer et leur fournirons tout le nécessaire pour qu’ils partent où bon leur semble !

Aux pays de l’Union européenne, englués dans leurs erreurs, de se rappeler notre amitié historique avec la Chine et nos relations privilégiées avec Moscou !
Et avant tout, qu’ils se souviennent qu’ils ont perdu le jeu depuis la chute de Bagdad, lorsque les États-Unis ont refusé de partager le gâteau, laissant place à des puissances montantes mieux équipées.

Les Sénégalais et les Maliens doivent autoriser le retour des migrants dans leurs pays, ou se préparer à accueillir des centaines de milliers de leurs compatriotes.
Et comme toujours, ces deux pays réaliseront, dès le début du rapatriement, qu’ils sont incapables de gérer leurs propres crises internes pendant plus d’une semaine.

Les autorités mauritaniennes ne doivent pas se montrer plus compatissantes que les pays d’origine de ces migrants qui refusent de les reprendre.
Les pays concernés doivent chercher des moyens de rapatrier leurs citoyens, et la Mauritanie ne fera que les aider dans cette tâche.

Qu’on comprenne bien qu’il ne nous reste qu’une option : un pont aérien pour les rapatrier, ce qui est bien plus complexe qu’on ne le pense. Il est impossible d’embarquer des migrants illégaux dans un avion sans les menotter, pour des raisons de sécurité évidentes.
Cette pratique sera probablement refusée par leurs pays. Il est naïf de croire qu’il y a un innocent dans cette crise.

Lorsqu’un pays refuse de reprendre ses ressortissants tout en accusant la Mauritanie de maltraitance, il s’expose à une riposte, si nous avons des médias à la hauteur.
Et quand la Mauritanie propose de louer leurs avions pour les rapatrier et qu’ils refusent, c’est bien la preuve d’un complot diabolique où ils ne sont que des exécutants !

Les pays africains ne peuvent plus faire face aux retombées de la bombe démographique qu’ils ont eux-mêmes déclenchée, sans étude, ni réforme de l’éducation comme l’a fait l’Europe.
Ils sont aujourd’hui dans une impasse dont ils ne savent pas comment sortir.

La seule solution pour la Mauritanie est de les laisser dans les centres de rétention, de les traiter humainement, de dresser des listes complètes avec noms et photos.
Ceux dont les familles souhaitent le retour devront s’adresser aux autorités de leurs pays, et la mission de la Mauritanie se limitera à leur remise aux points de passage choisis : cette crise ne nous affectera pas, car leur séjour dans nos centres ne nous dérange pas.

Tout le monde se souvient de l’Iranien qui a passé plus de vingt ans à l’aéroport d’Orly après le refus de son pays de le reprendre.

Nous serons capables de leur opposer des preuves historiques accablantes, révélant leurs pratiques sournoises, et montrant l’avance de la Mauritanie sur eux en matière d’humanité.
Et il est tout à fait légitime que les autorités emploient ceux qui le souhaitent dans l’agriculture ou le bâtiment, en échange de meilleures conditions de vie, sans aucune forme de contrainte.

Nous n’avons besoin d’aucune sympathie, ni ne craignons le manque de coopération de qui que ce soit.
Tout ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est de clarté dans la vision, de fermeté dans les décisions, d’un « média de combat » et d’une diplomatie qui donne au monde des leçons de valeurs, de morale et de courage, en exposant tous les complots, en dénonçant toutes les raisons et en dévoilant toute leur longue histoire de crimes et de trahisons.

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