Nous n’avons pas à choisir entre les sionistes et l’Iran… .Dr. Mohamed Ould Erradhi

Azzaman.info-
La force de l’Occident sur nous réside dans la puissance de sa propagande médiatique qui a su s’imposer aux esprits de la majorité d’entre nous, Arabes et musulmans. L’on répète qu’on ne peut vaincre l’Amérique, ni faire face à sa protégée, cette entité monstrueuse en Palestine occupée… C’est ce qu’on dit ! Et l’on oublie, ou feint d’ignorer, qu’à vrai dire l’Amérique n’a jamais remporté une seule guerre dans toute son histoire. Ce qu’elle sait faire, c’est la destruction. Elle en a semé beaucoup, mais n’ose s’en prendre qu’aux peuples les plus faibles et aux États les moins capables de riposter.
Malgré la fuite humiliante de ses avions depuis Kaboul, précédée de son retrait honteux d’Irak, et avant cela de sa débâcle à Saïgon, où ses soldats se battaient pour fuir, nombreux sont ceux qui continuent de penser que s’opposer à sa domination est folie et suicide assuré.
Certains parmi nous se sont émerveillés des capacités du renseignement occidental lorsqu’il a planifié pendant près de deux ans une opération d’espionnage contre des aéroports russes isolés et exposés en vertu des accords SALT entre les États-Unis et l’Union soviétique — accords censés permettre à chacun de surveiller le comportement de l’autre. Et ces mêmes personnes ont oublié le 11 septembre, mené par une poignée d’hommes contre les lieux les plus sacrés des États-Unis, en plein cœur de Washington et New York ! Oui, l’Amérique est puissante, personne ne peut le nier. Mais elle n’est pas toute-puissante, ni seule au monde. Et si la force suffisait à faire accepter l’injustice et l’occupation, l’Amérique n’existerait même pas. Car, si le pouvoir appartenait aux autres, jamais il ne serait arrivé jusqu’à elle.
Les sionistes se sont enivrés de leur victoire du 5 juin [1967], et l’on a vanté un exploit historique, relayé par la propagande occidentale glorifiant une armée « invincible ». Pourtant, six ans plus tard, il y eut le franchissement du canal [de Suez], la ligne Bar-Lev s’est effondrée, et les cœurs sont montés jusqu’à la gorge…
Le Moyen-Orient vit aujourd’hui l’un de ses pires moments historiques. La cause profonde en est l’égarement des peuples, absorbés dans des querelles internes nourries par une machine médiatique sioniste parlant toutes les langues du monde. Chiites contre sunnites, salafistes contre soufis — ceux-ci sans religion, ceux-là libertins, d’autres encore oscillant entre mécréance et péché. Arabes contre Kurdes, contre Perses, et chacun contre tous… pour laisser aux sionistes le champ libre sur la « Terre de leur promesse ».
L’Iran, indépendamment de son passé, de nos souffrances à cause de lui et du grand tort qu’il nous a causé, affronte aujourd’hui un ennemi éternel : les sionistes. Et sur ce point, nous n’avons pas le choix. Car Dieu a dit qu’ils sont les plus hostiles envers nous, et Il dit la vérité. Aujourd’hui, ils occupent notre terre, nos lieux saints, et tuent nos enfants, nos femmes, nos vieillards. Il ne nous appartient donc pas de choisir entre Israël et l’Iran, ni entre une Amérique sionisée et un quelconque autre camp.
Nous devons lire l’Histoire sans les lunettes des médias occidentaux, qui présentent la Russie comme une station d’essence mais en ont une peur panique, et la Chine comme un simple fabricant de tissu alors qu’elle piétine l’arrogance du dollar et démantèle à la racine la plus grande arnaque financière que le monde ait connue — celle sur laquelle s’est bâtie la puissance américaine le jour où elle a imposé sa monnaie comme outil d’échange mondial et problème universel.
Ô Seigneur, donne la victoire à l’Iran contre Israël, dirige ses projectiles, et répands la terreur dans les rangs de nos ennemis — et des siens aujourd’hui.