La Secrétaire Générale Internationale de l’Union des Journalistes Africains Libres a déclaré que Radio France Internationale (RFI) n’a pas toujours été impartiale dans la couverture de l’actualité concernant la Mauritanie.

Azzaman.info
Maria Traoré, cadre africaine, a rappelé que le ministre des Affaires étrangères de la Mauritanie s’était déjà exprimé sur ses ondes, expliquant avec précision et en détail le dossier de la migration et les mécanismes mis en place pour le gérer.
Elle a ajouté que l’accusation portée contre la Mauritanie de pratiquer le racisme anti-noir est une exagération et un parti pris inacceptable, déconnecté de la réalité. Elle a souligné que les Mauritaniens avaient célébré hier la Journée mondiale de la langue soninké, et que, la veille, la première pierre avait été posée pour le siège de l’Association de Promotion de la Langue Pulaar. Elle a précisé que la population mauritanienne se compose de quatre groupes ethniques, dont trois sont des communautés africaines noires.
Elle a insisté sur le fait que la demande de pièces d’identité, comme procédure de vérification, y compris pour les Mauritaniens eux-mêmes, ne peut en aucun cas être considérée comme un acte raciste.
La Secrétaire Générale Internationale de l’Union des Journalistes Africains Libres a estimé que l’affaire du jeune Mauritanien récemment arrêté puis relâché était tout à fait banale : il ne possédait pas de documents d’identité, et l’arbre généalogique de sa famille mentionné dans un témoignage qui lui est attribué n’était pas inscrit sur son visage. Selon le communiqué de la police – que ni le jeune homme ni sa famille n’ont démenti – il est resté silencieux tout au long de la fouille de routine.
Elle a ajouté qu’en Mauritanie, il existe des extrémistes et des racistes dans toutes les composantes, qui ont l’habitude de surfer sur ce genre d’événements, comme ce fut le cas cette fois-ci avec certains extrémistes issus des communautés africaines noires. Elle a dénoncé le recours de RFI, dans de telles situations, à des reportages déséquilibrés qui nuisent à l’image de la Mauritanie. Elle s’est également étonnée que RFI, lors de la récente pénurie d’eau à Nouakchott, ait considéré la situation comme un ciblage d’une communauté spécifique, notamment les citoyens noirs.
Maria Traoré a fustigé ceux qu’elle a qualifiés de mercenaires et de vendeurs de conscience, pour leurs méthodes de désinformation dépourvues de crédibilité, affirmant qu’elles ne réussiront pas à semer la division entre les membres d’un même peuple.
Maria Traoré s’exprimait vendredi dernier dans le cadre d’une plaidoirie à distance devant des centaines de journalistes africains membres de l’Union des Journalistes Africains Libres, qui regroupe des professionnels de plus de 30 pays africains œuvrant pour la défense de la liberté d’expression, et dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.